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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : auréliea8832
Date : samedi 19 novembre 2005, 09:25:49

Bonjour,

J'ai pensé:

- Le poinsonneur des Lilas gainsbourg

- La bonne du Curé cordy

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : Utilisateur anonyme
Date : samedi 19 novembre 2005, 21:06:14

Salut!

La Bazanna, L’ouvrière saint-chamonaise, Le forgeron, L’allumeur de réverbères, La plieuse, Les ouvriers-cylindreurs, La chanson des lithographes, Aux C.F.V.E, La chanson du métier, Mineurs de Saint-Etienne, La Ricamarie, La solidarité, La Vierge des opprimés, Le drapeau rouge.

J'ai les paroles, mais je ne vais pas charger inutilement le site, je pense que vous les connaissez déjà toutes.

Du reste < auréliea8832>… Si tu remontes tout au-haut de ce fil tu trouveras de nombreux titres déjà donnés par les forumistes
Il y a aussi : Les savetiers - Le veigneron - Les charpentiers du Roi Charbonnier mon ami - Les scieurs de long - Les tisserands -
La boulangère - Il était un p'tit cordonnier - Les scieurs de long - et toutes les comptines se rapportant aux métiers, il y en a encore des tas.

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : Utilisateur anonyme
Date : dimanche 20 novembre 2005, 00:11:19

la complainte du p3 de jean yanne
la dame du Guerveur : Colette Magny
La grille: Brua chanté par Marc Ogeret

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : 2nyse
Date : dimanche 20 novembre 2005, 01:51:15

La Grille
(Jean-Max Brua – Jean-François Gaël)
Marc Ogeret

Ça me revient, tout ça
les mots, la rage de me dresser
de faire mon cri de chien blessé
et ma chanson pour les forçats
qu'ils ne sont pas venus me chercher!
la Marie-Jeanne, elle a vingt ans
elle est pucelle, elle est sévère
elle veut pas rester à la terre
y'a justement ce restaurant
qui cherche un couple de gérant
et y'a l'Bressan qui est d'accord
on f'ra équipe à la machine
huit heures chacun et pas d'temps mort
on f'ra jamais qu'deux mois d'usine!
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt cinq mille francs

Ça me revient, tout ça
qu'il ne pouvait pas y arriver
mais il voulait tellement l'prouver
et ma chanson pour les forçats
où donc aurais-je pu la trouver?
c'est con à manœuvrer, une presse
c'est pas du boulot pour la tête
suffit d'refaire les trois mêmes gestes
tu lèves la grille, tu sors la pièce
tu baisses la grille et ça fait l'reste!
et la machine fait ses p'tits tas
de jouets d'plastique pour les bambins
faut juste faire attention aux mains
mais y'a la grille qu'est là pour ça!
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt cinq mille francs

Ça me revient, tout ça
cette fameuse grille, une fois sur deux
le Bressan, il la foutait hors jeu
on sait qu'ça va plus vite comme ça
même le patron, il ferme les yeux
puis y'a la tête qui barre en couille
la Marie-Jeanne elle a vingt ans
elle a des seins comme du pain blanc
elle a les seins qui reviennent, qui roulent
sous ton crâne blanc, sous ton crâne blanc
la machine qui part en folie
cinq secondes pour garer tes doigts
le Bressan a débranché la grille
tant pis, tu continues comme ça!
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt cinq mille francs

Ça me revient, tout ça
cet homme qui glisse comme il s'endort
la machine comme une bête qui mord
et cette détresse au bout du bras
ce chant de fou, ce cri de porc
et la machine qui fait ses p'tits
comme une damnée bête en gésine
et l'injecteuse qui crache le sang
et les joujoux pour les enfants
joujoux pour les enfants
trois cent vingt cinq mille francs
machine qui crache le sang
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt cinq mille francs
trois cent vingt…

(d'après Trois cent vingt cinq mille francs, le roman de Roger Vaillant)



Message édité (20/11 11:45)

---
C'est en écrivant qu'on devient écriveron,
Et c'est en jouant au bûcheron que Léonard de Vinci.

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : 2nyse
Date : dimanche 20 novembre 2005, 12:21:07

Salut Bardia!
ce topique date effectivement, et sa créatrice a monté son spectacle depuis belle lurette.
En attendant, c'est une question souvent posée, dans le genre "chansons à thème", donc s'il est relancé, on peut l'enrichir.
Par contre, je ne pense pas que tu charges le site en donnant des textes qui n'y sont pas et que ne sont trouvables nulle part sur le Net donc vas-y!

Je me rends compte en passant que le site qui donne Le p'tit cordonnier, moije connaissais une fin différente, qui est probablement la plus historiquement correcte, comparez : [www.momes.net]
Puis il allait au cabaret (bis)
Sa petite goutte il buvait. (bis)
Il la buvait si juste
qu'il n'y avait rien d'plus juste
Il la buvait tout dret,
Bien plus qu'il n'en fallait.
Quand sa p'tite femme venait l'chercher (bis)
Sur l'ch'min du r'tour, il la battait (bis)
Il la battait si juste
qu'il n'y avait rien d'plus juste
Il la battait tout dret,
Bien plus qu'il n'en fallait.



---
C'est en écrivant qu'on devient écriveron,
Et c'est en jouant au bûcheron que Léonard de Vinci.

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : Utilisateur anonyme
Date : dimanche 20 novembre 2005, 21:33:38

Bonsoir!
J'ai bien lu, mais je ne vais tout de même pas mettre tous les textes sur le Forum? Lesquelles vous intéressent?

Celle-ci n'est pas tout à fait la même chose
Mais presque

Il était un p'tit cordonnier (bis)
Qui faisait fort bien les souliers. (bis)
Il les faisait si juste,
Qu'il n'y'avait rien d'plus juste.
Il les faisait tout dret,
Pas plus qu'il n'en fallait.
Quand à la ville il s'en allait (bis)
Son petit cuir il achetait. (bis)
Il l'achetait si juste
Qu'il n'y'avait rien d'plus juste.
Il l'achetait tout dret,
Pas plus qu'il n'en fallait.
Puis il allait au cabaret (bis)
Sa petite goutte il buvait. (bis)
Il la buvait si juste…
Quand à la maison il rentrait (bis)
Sa petite femme il battait. (bis)
Il la battait si juste…
Et le soir pour la consoler (bis)
Sa petit'femme il embrassait. (bis)
Il l'embrassait si juste…

Il y a un autre cordonnier, il m'a semblé l'avoir vu plus haut?

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : XORF
Date : dimanche 20 novembre 2005, 21:41:20

Si, tous, évidemment.

A toi de choisir.



---
C'est aymer saynement d'entreprendre à blesser et offencer pour proffiter.
Montaigne (Essais).

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : Utilisateur anonyme
Date : dimanche 20 novembre 2005, 21:49:55

Euh!
Vraiments toutes?
En voilà déjà 3 vous me direz quand je dois arrêter
Je recherche les autres que j'ai mises sur la liste

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La Bazanna

Pœura bazanna !
Toun sô ey malhéroû,
Tsi sey la granna
Que fat loû bion héroû,
Au richou prouduzi tout,
Vouey-tzin mâ de migranna
Que te fara langüi, poeura bazanna !

Pœura bazanna !
Tsi loû salûe tous,
Moussûe et dama,
Tsi lou respecte tous,
Tsi loû veui parmenâ,
D’zin ai levant lou nâ,
Te manaçant de liô canna
Voueyt a tet à cedâ, pœura bazanna !

Les lois de la villa
Ant doubla loûs impœu,
Gâra la bila
Et l’aigua de nôtrun fœu ;
Doû lia sû loûs éclots,
In soeu ou doû par pôt ;
Fœu bère de tzisanna
Ou bon te fœu crevâ, pœura bazanna ! …

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L’ouvrière saint-chamonaise

L’ouvrière saint-chamonaise
Peut se dépeindre en quelques mots :
Elle tient de la Lyonnaise
Par sa nature et ses défauts ;
Qu’elle travaille sur la soie,
Lacets, moulinage ou rubans,
Elle a toujours le cœur en joie
Qui luit dans ses yeux sémillants.

Elle est simple quoique coquette,
En jupe grise et corset blanc,
Et sous cette mise proprette
Elle sait maintenir son rang.
C’est in plaisir que sa présence
Au logis et dans la cité ;
C’est même un rayon d’espérance
Tout ensoleillé de gaité.

L’ouvrière de Saint-Chamond
Est bonne fille,
Forte et gentille.
De vaillante elle a le renom,
Le cœur naif, l’esprit fécond,
L’ouvrière de Saint-Chamond.

Robuste de taille et jolie,
Le rire aux dents, le chant au cœur,
Elle vous plaît à la folie
Par sa grâce et par sa fraicheur,
Outre son gracieux visage
Et son doux regard assassin,
Elle a des rondeurs de corsage
A troubler l’œil d’un capucin.

Elle est l’élite populaire
Qui souffre et lutte dignement,
Dont le courage est exemplaire
Et la conduite également.
Si son langage et ses manières
Sont un peu libres quelquefois,
Elle a les meurs bien plus sévères
Que maintes filles de bourgeois.

--------------------------------------------------------------------------------

Le forgeron, chanson de Jean Feuillade (extrait) :

Le coq au chant clair et sonore
Fait vibrer dans l’air matinal
Ses accents annonçant l’aurore ;
Chacun connaît ce gai signal.
Aussitôt la forge s’allume
Et ses étincellants rayons,
Font une auréole à l’enclume
Par d’éblouissants tourbillons

Le rythme du chant qu’il fredonne
Rend plus léger son lourd marteau,
Et bientôt l’acier qu’il façonne
Est prêt à passer à l’étau.
Sera t-il engin de bataille ?
Ou bien l’outil des paysans ?
Qu’il soit soc ou lance ou mitraille,
Il est le pain de ses enfants.

Refrain
.
Aux lueurs du feu qui pétille
Ce rude et brave travailleur,
Frappe en gardant pour sa famille
L’espoir d’un avenir meilleur.

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : Utilisateur anonyme
Date : dimanche 20 novembre 2005, 22:01:23

Parfois il ne s'agit que d'un extrait

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L’allumeur de réverbères par Jean Bonnon.

On a chanté le mineur,
Le travailleur de l’usine ;
Mille métiers qu’on devine
Ont eu ce brillant honneur ;
L’allumeur de réverbères
Doit, templiers, chers confrères,
Lorsque nous choquons nos verres,
Avoir son humble rimeur ;
Sachons lui rendre justice :
Pour son utile service,
Amis, chantons l’allumeur (bis)

Vous le voyez, tous les soirs,
La démarche cadencée,
Zigzaguant sur la chaussée,
S’empresser sur nos trottoirs,
Rien ne saurait le distraire :
Un oubli pourrait se faire…
L’abonné propriétaire
Le dénonce avec humeur,
Alors c’est la réprimande
Et quelquefois une amende ;
Amis, chantons l’allumeur (bis)

--------------------------------------------------------------------------------

La Plieuse, par Rémy Doutre :
.
Je suis Rosine, la plieuse,
Je chante du matin au soir,
On me surnomme la Rieuse
Aux quatre coins du « Pays Noir ».

J’ai seize ans, je suis fort gentille
Sous ma fraîche peau de satin,
Et sous mon front, mon regard brille
Comme l’étoile du matin.

Future et digne ménagère
Lorsque je livre mes cartons,
Il faut me voir leste et légère
Trotter de cantons en cantons.

Agile, proprette et vaillante
Aux plis soyeux de mes rubans,
La joie au cœur, j’aime et je chante
Comme la fauvette des champs.

--------------------------------------------------------------------------------

Les ouvriers cylindreurs, par Elie Girodet en 1868 :
.
Pour embellir et la brune et la blonde
Reine, ouvrière ou grisette aux yeux doux,
Le cylindreur, dont le talent abonde,
Les satisfait toutes par ses bons goûts.
Pour la rosière, il passe à l’amidon
Les rubans blancs dont l’éclat pur attire,
Pour tous les cœurs séduits par Cupidon
L’apprêt léger charme jusqu’au délire.

Le frais ruban pour lui, c’est l’Espérance,
Que son nom soit : Gaze, Faille ou satin,
De chacun d’eux, il sait toujours d’avance
Avec succès quel sera son destin.
Pour la danseuse il passe à la vapeur,
La réserve est pour toute vieille fille,
La paraffine est pleine de douceur
Et fait rêver les mères de famille.

La moire antique est pour les belles-mères ;
Moire française, aux vierges de l’amour,
Celle à musique, aux chanteuses légères ;
Celle plaquée, aux amantes d’un jour.
En laminant, l’ouvrier cylindreur,
Fait du métier un galant badinage ;
Car ce n’est pas qu’il manque de chaleur,
Nul mieux que lui ne connaît l’enfilage.

Dans leur local, les cylindreurs bons zigues,
Forment un groupe en se donnant la main,
Pour oublier les peines, les fatigues
Et le chômage au triste lendemain.
Faisant honneur au bon jus de raisin,
Avec amour, ils vident les bouteilles
Puis bannissant plus d’un morne chagrin,
Par des chansons ils charment leurs oreilles.

--------------------------------------------------------------------------------

La chanson des lithographes, par Mathieu Chapuis.

Il est dans notre ville
Au sein de la cité,
Une phalange utile
Chère à l’humanité.
Sous sa noble bannière
La Mutualité,
Abrite, l’âme altière,
Cette Société, Société

Dans le vieux Saint-Etienne,
Pays noir de charbon,
Il faut qu’on se souvienne
De cette œuvre en renom.
Par l’union fidèle
Papetiers et graveurs,
Ont fait la Mutuelle
Avec les imprimeurs, Les Imprimeurs.

Refrain

Tous les Lithos
Gais et dispos,
Aiment à boire
A la mémoire
De Snefelder
Et sur cet air,
Chantent en chœur
En son honneur.

Fervents mutualistes,
Dévoués citoyens,
Estimables artistes,
Braves cœurs plébéiens,
Quand la misère approche,
Combattant pour cela,
Sans craindre de reproche
Vous criez : Halte-là !
Oui, Halte-là !

Villatte, un prolétaire,
Préside en conseiller,
Près du cher secrétaire
Et du bon trésorier.
Que de groupes austères
eNe comptent pas, oh ! non,
Des membres plus sincères,
Que ceux de Saint-Chamond,
De Saint-Chamond

--------------------------------------------------------------------------------

Le métier de receveur !

Nous possédons à Saint-Etienne
Une grande corporation
Qui fait, que chacun s’en souvienne,
La joie de la population.
Les ouvriers de notre ville
Ont, pour se rendre à l’atelier,
Une superbe automobile.

Pendant sept grands jours sans relâche
Nous transportons des voyageurs
Qui pensent : quelle bonne gâche
Que le métier de receveur !
Mais si nous avons les mains blanches,
Nous sommes pourtant fatigués
Nous turbinons tous les dimanches.

--------------------------------------------------------------------------------

Les passementiers tisseurs de rêves

A l’œuvre donc ! Courbe ton torse,
Pan, pan ! tic tac ! C’est ton destin ;
Ici le goût prime la force,
Tisse velours, tisse satin.
Frappe battant ; vole navette
Votre rythme dolent, berceur,
De notre existence inquiète,
Nous fait oublier la noirceur.

Artiste, tu produis sans cesse
Des rubans bleus, rouges ou verts,
Dignes du front d’une princesse,
Et qu’admire tout l’univers.
Si les belles de ces merveilles
Se parent, pauvre méconnu,
Bien qu’elles attestent tes veilles
Tu n’as que le droit d’aller nu.

Refrain

Tic tac ! tic tac ! C’est du métier
La chanson plaintive et légère
Qui berce ta longue misèreO mon frère passementier !

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : Utilisateur anonyme
Date : dimanche 20 novembre 2005, 22:05:13

Les Mineurs

Le sol a tressailli sous le choc de la poudre.
Mineur aux bras velus, viens mêler tes sueurs
A ses suintements coulant comme des pleurs
Sur les blocs de rochers démontés par la foudre.

La mine a fait son œuvre ; à toi seul de résoudre
Ce problème géant des pénibles labeurs ;
Sous ton pic, le charbon aux farouches lueurs,
Croulant avec fracas, va se réduire en poudre.

Alors les wagonnets sur des rubans de fer,
Fuyant l’air empesté des gaz acres de soufre,
Vont présenter leurs flancs à la gueule du gouffre ;

Et toi, noir travailleur, dans ce coin de l’enfer
Où la mort te poursuit, creuse la boule ronde :
La flamme du charbon est le flambeau du monde.

En juin 1869, plus de 15 000 mineurs de la région stéphanoise cessent le travail. Il s’agit pour eux de faire reconnaître leurs droits : réduction de la journée de travail à huit heures au fond, dix heures en surface, augmentation des salaires… 400 soldats campent à Saint-Etienne. Le 16 juin, une centaine de mineurs de la Ricamarie s’oppose au chargement d’un stock de charbon. Une quarantaine d’entre eux sont arrêtés et le capitaine Gausserand entreprend de les conduire à Saint-Etienne. Plusieurs centaines d’habitants décident alors de venir hurler leur colère et de libérer les prisonniers. C’est le drame, la troupe ouvre le feu et quatorze personnes sont abattues dont un matru de seize mois à peine. Cette tragédie entrée dans l’histoire sous le nom de « fusillade du Brûlé » eut un retentissement énorme. Zola s’en inspira pour la fusillade de son Germinal. Un chansonnier stéphanois célèbre, Rémy Doutre composa une chanson, La Ricamarie qui devint pour longtemps le chant de haine de tous les ouvriers de France envers les massacreurs de l’état. En voici un extrait :
.
Ils réclamaient leurs droits par une grève immense,
Nos courageux mineurs aux traits noirs mais riants ;
Plus de bras au travail, donc un morne silence
Règne autour de leurs puits, naguère si bruyants.
Mais hélas ! tout à coup la fusillade tonne,
Puis on entend des cris de douleur et d’effroi !…
La poudre est en fumée et le clairon résonne,
Onze frères sont morts en réclamant un droit.

Soldats, vous avez tué nos frères sans défense,
Vous êtes des bourreaux.
On a tué l’enfant dans les bras de sa mère,
Egorgé lachement la femme à genoux,
Un paisible vieillard qui défrichait sa terre…
On parlera longtemps soldats de ce " fait d’arme "…

(…)

Soldats, quand vous frappez l’ennemi de la France
Dans un loyal combat, vous êtes des héros ;
Mais quand vous massacrez vos frères sans défense,
Vous n’êtes plus soldats, vous êtes des bourreaux.

Doutre qui travailla dix ans dans les forges mais aussi dans les mines et à la Manu fut jusqu’à sa mort le chantre des ouvriers stéphanois et en particulier des mineurs. Il ne cessa jamais de défendre leur cause. Depuis 1900, une rue de Sainté porte son nom. Il évoque ici la solidarité des mineurs de fond et écorne encore le prestige militaire :
.
Pour arracher le charbon à la terre,
A chaque instant, la mort plane sur eux ;
C’est l’eau, le feu, c’est l’odeur délétère,
L’éboulement au fracas ténébreux,
Qui, tout à coup, viennent ravir dans l’ombre
La vie à l’homme, ô comble de malheurs !
Ces accidents sont fréquents et sans nombre
Fils de Caïn, bénissez les mineurs.

Quand le mineur en sa tâche pénible
Soudain entend un cri de désespoir,
Il dit : - Grands dieux ! peut-être est-il possible
De le sauver. Allons, c’est mon devoir.
Combien, pour rendre un père à sa famille,
Ont succombé dans d’atroces douleurs !
Le mineur sauve, et le soldat fusille…
Fils de Caïn, bénissez les mineurs !

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : 2nyse
Date : lundi 21 novembre 2005, 11:59:07

Bardia: si les textes sont disponibles sur un autre site sur le Net, tu peux mettre le lien tel que expliqué dans Html, i.e.
< url du site >
mais sans espace entre < et le texte, et >.
par ex. clic clic -> [www.forez-info.com]
[www.forez-info.com]
C'est ce que j'avais fait pour le p'tit cordonnier (cf. + haut), idem, clic clic là -> [www.momes.net]
ce site : [www.momes.net] donne le texte que tu as mis, mon comentaire portait sur la fin, qui a sans doute été arangé pour les "mômes", parce que la mienne sonne plus XIXe .
Mais ça été l'occasion pour moi de découvrir le site stéphanois, très intéressant
Pour continuer avec les mineurs, puisque j'ai enfin retrouvé le texte que je citais en l'an ???, le voili :

Mineur, sois solidaire
Francesca Solleville
d'après une chanson traditionnelle américaine
Adaptation française de Georges Coulonges

Les mineurs vont dans la mine
Comme en mer vont les marins
C'est la même discipline,
C'est le même dur destin !
Sur la mer ou sous la terre
Tu pourras laisser ta peau
Ô, mineur ! sois solidaire
De ceux qui font ton boulot.

Refrain :
Ô, mineur ! sois solidaire,
De tes frères, pas de porions
Et surveille bien ta paye
Autant que les explosions.

Ô, mineur ! ton grand courage
Combien te l'ont conseillé ?
Tant d'années dans le forage,
Combien ça t'a rapporté
Pour manger à la gamelle
Qui te sert comme oreiller
Ô, mineur ! sois solidaire
De ceux qui font ton métier.

Refrain

Pour conclure, mineurs mes frères,
Non, ça n’est pas compliqué
Dieu protège les pauvres hères
Surtout s’ils sont syndiqués !
T’as compris, mineur, mon frère
La victoire est déjà là
Ô, mineur ! sois solidaire
Viens t’inscrire au syndicat !

Refrain :
Ô, mineur ! sois solidaire,
De tes frères, pas de porions
Et surveille bien ta paye
Autant que les explosions !
Ô, mineur ! quitte ta paire
Pour une fois, t’en mourras pas !
Ô, mineur ! sois solidaire
Viens t’inscrire au syndicat !



---
C'est en écrivant qu'on devient écriveron,
Et c'est en jouant au bûcheron que Léonard de Vinci.

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : Utilisateur anonyme
Date : mardi 22 novembre 2005, 23:07:50

Content si tu as pu découvrir un site intéressant
Je ne sais pas si ces bûcherons sont connus?

Les bûcherons sont entrés dans la forêt
Les bûcherons sont de plus en plus laids
Avec leurs barbes longues de 4 mètres
Et leurs haches qui fendent les chênes
Leurs chaussures écrasent les plantes
Et dans les arbres détruits ils dansent
A grands coups de tronçonneuse
Ils atrophient la nature pieuse
Les bûcherons sont entrés dans la forêt
Les bûcherons sont de plus en plus laids
Mais il est arrivé qu'un jour il n'y avait plus d'arbres
Tout n'était que tristesse et désordre
Les bûcherons ont beaucoup souffert ce jour-là
Il n'y avait plus rien à abattre
Dans un village perdu près des marais noirs
Les bûcherons sont entrés
Avec leurs bottes aux pieds et le matériel usé
Dans ce village perdu il y avait un abattoir
Les bûcherons ont prêté leurs mains, leur force, leur courage
Pour abattre les boeufs, les veaux et les porcs,
Pour en faire de la viande
C'est ainsi que les bûcherons reprirent courage,
En tronçonnant les bêtes…
Il est arrivé qu'un jour dans ce village perdu
Il n'y avait plus de bêtes pour faire de la viande
Les bûcherons ont beaucoup souffert ce jour-là
Ils sont partis voir les gens de ce village éloigné
Avec leurs bottes aux pieds et le matériel usé
Même pas de coups de sabre
N'arrêteront leur marche
Les bûcherons sont entrés dans la chambre de ma mère
Dans la chambre de mon frère
Ils hachèrent mon père jusqu'à l'aube
Puis ils partirent vers une autre forêt
Et si un jour vous rencontrez un bûcheron
Rappellez-vous qu'ils ont massacré mes enfants,
Qu'ils sont assoiffés de sang
Qu'ils cachent derrière leurs barbes de futurs horribles carnages,
Futurs horribles carnages, futurs horribles carnages
Même pas les coups de sabre
N'arrêteront leur marche

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : Benoît
Date : mardi 22 novembre 2005, 23:18:26

Gros zéro, de Yélo Molo:
J'me voyais sur les planches, mais on m'a boudé;
J'ai décidé de critiquer tous ceux qui avaient leur chance…

J'me suis perdu dans ma tête même si j'étais à l'étroit,
Parce que j'me suis sauvé de ceux qui m'trouvaient trop hideux;
J'ai rien de séduisant, mais au moins, j'ai rien de trop commun,
J'suis comme un gros zéro!..

J'vais m'cacher dins annales, ah, ah, j'vais dev'nir journaliste, ah, ah!
Chroniqueur d'Ici Montreal, ah, ah! pis j'vais m'venger su'es artistes, ouais!
Heille, heille, heille, heille, heille!..

(Cuivres)

Ils ont jamais réussi à m'tougher tout un cinq à sept,
Les filles me regardent tout l’temps, en riant de moi quand j'insiste;
J'ai d'l’air d'la deuxième guerre mondiale qui attend quarante-cinq,
Comme un de mes ancêtres, qui s'est fendu en quatre…

Pour se débarasser de lui, ils l'ont jeté, seul, dans l’ch'val de Troie,
I'a mangé sa volée, tous ses descendants sont hideux,
Mais lui, tout c'qu'il a connu, c'est un pour tous, mais tous contre un,
C’est l’ancêtre du zéro!..

J'me f'rai plus des accroires, ah, ah, j'vais dev'nir journaliste, ah, ah!
Chroniqueur du Devoir, ah, ah! pis j'vais varger su'es artistes, ouais!
Heille, heille, heille, heille, heille!..

(Guitare, cuivres)

J'fais un rêve toutes les nuits: y a deux filles qui me parlent,
Et quand elles me sourient, j'comprends qu'c'est pas normal!..

Moi, j'suis pas de ceux qui pourraient se permettre un trip à trois,
De toute façon, les obsédés, moi, j'veux rien savoir d'eux;
J'aime mieux rester tout seul, pis des troub'es, j'en aurai aucun,
Propre comme un gros zéro!..

(Cuivres)

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Re: Texte sur des métiers
Envoyé par : 2nyse
Date : mercredi 23 novembre 2005, 12:21:49

Bardia: les Béruriers, ça nous rajeunit pas!



---
C'est en écrivant qu'on devient écriveron,
Et c'est en jouant au bûcheron que Léonard de Vinci.

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