je recherche le titre et la chanson des années 1940
Quelques phrases de cette chanson
1/ Sur le porche d'une église.
2/ Sur ses cheveux flottait le ruban bleu
3/ sur ses cheveux flottait le ruban blanc
4/ sur ses cheveux flottait le ruban rouge
5/ sur ses cheveux flottait le ruban noir
Merci
Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/03/07 16:06
Les Quatre Rubans
Derrière l’église du village
Dans un sentier mystérieux
Existait jadis sous l’ombrage
Un asile délicieux
Une charmante bergerette
Avait fixé là son séjour
Car le cœur de la pauvrette
N’avait jamais connu l’amour
Riche de joie et d’espérance
Comme à cet âge on est heureux
Elle portait son innocence
Un ruban blanc dans ses cheveux
Le lendemain en traversant la plaine
Pour se rendre chez le pasteur
Elle vit près de la fontaine
Le beau page du bon Seigneur
Tout doucement s’approcha d’elle
Elle voulut fuir mais c’est en vain
Restez, restez, mademoiselle,
Dit-il en lui serrant la main
Le lendemain, ah quel mystère
Il lui tressait ses bruns cheveux
Et c’était donc pour lui plaire
Qu’elle mettait un ruban bleu
Enfin pour combattre la France
Le beau page partit un jour
Et lui mit, signe d’espérance
Un ruban vert tout à tour
Matin et soir sur le rivage
La pauvre enfant guidait ses pas
Croyant toujours revoir son page
Mais son page ne revint pas
Seule maintenant triste et rêveuse
On la revoyait chaque soir
Au bord de la mer orageuse
Elle portait un ruban noir.
A dix huit ans je sortais de l’église
De mon hymen c’était le premier jour
Un gai soleil, une suave brise
Jetait partout la lumière et l’amour
Tout au bonheur la paupière mouillée
Près d’un époux au cœur loyal et franc
J’étais alors nouvelle mariée
Dans mes cheveux flottait le ruban blanc
Lune de miel, printemps de mariage
Chers souvenirs des beaux jours disparus
En feux follets dans notre cher ménage
Tu resplendis maintenant tu n’es plus
Il m’en souvient de ce temps éphémère
Où chaque soir en dansant l’œil en feu
Dans les salons quand j’étais jeune mère
Dans mes cheveux flottait le ruban bleu
Mais quand du Nord un gros nuage sombre
Sur mon pays semble s’appesantir
L’envahisseur sortant de sa pénombre
Osa rêver de nous anéantir
Bravant la voix des canons en furie
J’armais mon fils pour venger notre affront
Quand l’ennemi mutilait la patrie
Le ruban rouge a flotté sur mon front
J’ai tout perdu fils, époux, pauvre veuve
Je n’ai plus rien à la place du cœur
A mes vieux jours de malheurs Dieu m’abreuve
Je dois ramper sous l’épée du vainqueur
Alsace hélas quand viendra la vengeance
A mon pays, Seigneur, rendez l’espoir
La mort des miens, les malheurs de la France
Ont sur mon front cloué le ruban noir.